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Il veut construire un nouveau Pourquoi Pas ?

Âgé de 19 ans, Quentin Schmeltzer a un projet un peu fou. Cet étudiant au lycée maritime veut reconstruire le navire emblématique de Charcot, à Saint-Malo.
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L'initiative
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« Ce projet est complètement fou. » Combien de fois Quentin Schmeltzer a-t-il entendu cette réflexion ? Des dizaines, des centaines de fois ? Et pourtant, il n'a jamais baissé les bras. « C'est fou, bien sûr, reconnaît-il. Mais si on ne croit pas un peu en ses rêves, on reste chez soi et on ne fait plus rien. »
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Impressionnant de détermination, ce jeune homme de 19 ans s'est mis en tête de construire un nouveau Pourquoi Pas ?, le navire océanographique de Jean-Baptiste Charcot, célèbre explorateur polaire et médecin. Et il va y parvenir.
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Une reproduction de 57 m.
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Arrivé à Saint-Malo en 2015, ce passionné de voile a quitté sa ville de Metz pour suivre ses études au lycée maritime. Attaché à la protection de l'environnement, il est tombé amoureux de l'histoire de l'explorateur et de son navire emblématique. « Ce bateau m'a tapé dans l'oeil. Les trois-mâts barque, comme le Belem, sont de magnifiques navires. Exactement le type de voilier que j'affectionne », glisse Quentin. Au point de vouloir construire une reproduction de ce bateau de 57 mètres, à la manière de L'Hermione.
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Porté par son envie, Quentin Schmeltzer a rencontré trois personnes clefs. Alain-Marie Gautier pour commencer. Ce descendant du fondateur des chantiers Gautier, qui ont construit le Pourquoi Pas ? en 1907, à Saint-Malo, a accueilli le jeune homme à bras ouvert.
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« Il m'a contacté en apprenant que j'avais ce projet. Il était ravi qu'un jeune comme moi ait cette idée. Après une longue discussion, il m'a dévoilé les plans de construction du bateau. » Le point de départ de son aventure.
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En avril 2016, il crée une association pour rassembler les bonnes volontés. Il compte dans ses troupes deux soutiens de poids : Julien Reemers, le patron du chantier naval de la Passagère, pour le comité technique, et Jean-Yves Delaune, président de l'association Entre terre et mer, pour l'aspect financier.
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« Quand Quentin m'a parlé de ce projet complètement dingue, ça m'a rappelé la fougue de ma jeunesse. Je n'ai pas hésité à l'épauler pour l'aider à réaliser son rêve », se souvient Julien Reemers.
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Un chantier à 20 millions d'euros
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Quentin sait que son projet ne se réalisera pas en un claquement de doigts.« Je me suis donné six ou sept ans, estime-t-il. On avance petit bout par petit bout. »
Mais il a déjà une bonne idée de ce qu'il veut. Il a contacté Yann Mauffret, patron du Chantier du Guip, à Brest, spécialisé dans la restauration et la construction de bateaux en bois. « J'aimerais le charger de la construction, mais celle-ci serait délocalisée à Saint-Malo. »
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Pour Quentin, la construction du bateau doit être pédagogique. « Il faut que le chantier soit ouvert au public, pour que les gens découvrent les métiers d'avant. »
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Un chantier qui, idéalement, pourrait être à la Passagère, où se situe la maison de Charcot. « La plaine de Quelmer serait un lieu chargé de sens. Il y a un chantier naval, une malouinière. On pourrait proposer un circuit culturel », vante Julien Reemers.
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L'idée est belle mais comment la financer ? Une estimation très haute chiffre la construction à 20 millions d'euros. « Pour le financement, il y a plein de leviers à utiliser », se contente de répondre Quentin. « On a trouvé de l'argent pour L'Hermione. Pourquoi pas pour celui-ci », lance Julien Reemers. Si les protagonistes souhaitent limiter les subventions pour ce projet, ils savent qu'il pourra intéresser beaucoup de financeurs privés.
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Et une fois le bateau construit, que fera le nouveau Pourquoi Pas ? La volonté de Quentin est que le bateau « navigue le plus possible » pour des expéditions scientifiques et pédagogiques. Mais il reste du chemin avant d'en arriver là. Un parcours du combattant dans lequel Quentin est prêt à s'engager.
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Emilie Chassevant, Ouest-France, 21/12/2017
Un nouveau « Pourquoi-Pas ? » à Saint-Malo ?
Ce projet est dans les cartons d’une association souhaitant construire un nouveau navire le « Pourquoi-Pas ? » à Saint-Malo. L’initiative est venue d’un jeune homme de 18 ans, Quentin Schmeltzer-Beyer. Depuis son plus jeune âge, il est passionné par le monde maritime dans lequel il souhaite faire carrière en se formant au lycée maritime Florence Arthaud de Saint-Malo.
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Ce projet est dans les cartons d’une association souhaitant construire un nouveau navire le « Pourquoi-Pas ? » à Saint-Malo.
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L’initiative est venue d’un jeune homme de 18 ans, Quentin Schmeltzer-Beyer. Depuis son plus jeune âge, il est passionné par le monde maritime dans lequel il souhaite faire carrière en se formant au lycée maritime Florence Arthaud de Saint-Malo. Il avait dans l’idée un « projet fou » de reconstruire le navire commandé par Jean-Baptiste Charcot, navire qui s’est échoué en mer en 1936 avec son équipage.
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Après avoir créé une page Facebook « Pourquoi Pas ?, le retour à Saint-Malo », il parvient à entrer en contact avec Alain-Marie Gautier, arrière-petit-fils de l’architecte naval François Gautier, constructeur du Pourquoi pas ?.
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Par chance, Alain-Marie possède encore quelques plans du bateau qu’il veut volontiers remettre au jeune homme. Avec l’appui de l’association « Entre terre et mer », Quentin et Alain-Marie se sont lancés dans la création de « l’association du nouveau Pourquoi-Pas ? ».
« Nous souhaitons que ce projet soit piloté par des jeunes pour créer un corps intergénérationnel. Quentin à cette volonté de le faire, nous lui apporterons notre expérience pour l’accompagner dans cette démarche pendant qu’il continue ses études ».
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Dans l’objectif « de faire participer un maximum de personnes », des contacts ont déjà été pris sur le plan national et international pour commencer à récolter des fonds privés pour permettre l’avancée de ce projet long et complexe dont « Saint-Malo sera le phare du projet ».
Si l’ambition de reconstruire le navire est déjà grande, l’après construction est déjà envisagée. « L’objectif sera de valoriser le patrimoine maritime, le bateau sera ouvert à tous et aura une portée scientifique… ».
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Si l’idée de revoir le nouveau Pourquoi-Pas ? et de contribuer au projet vous intéresse, vous pouvez prendre contact avec l'Association.
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Samuel Sauneuf, Le Pays Malouin, 14/09/2016